Origines de Calyria

En 2003, une équipe de chercheurs spécialisés dans les cités antiques découvrent une ruine immense au fond de la mer Noire, au nord-est de la Grèce. Après de nombreuses fouilles, on découvrit que son nom était Calyria, et que celle-ci devait être utilisée en tant que refuge pour les Grecs, redoutant une colère divine qui s’abattrait potentiellement sur eux. Il s’avéra que ceux-ci ne purent jamais rentabiliser cette vaste cité sous-marine, même lorsqu’ils en eurent besoin, notamment en 404 avant Jésus Christ, à la fin de la guerre du Péloponnèse face à la redoutable Sparte. Pourquoi ? Parce que Calyria était gardée par 5 Ermites qui avaient acceptés de se retirer du monde antique afin de méditer sur la condition des Hommes. Chacun avait sa spécialité philosophique

- Aneristos, l’Ermite de la Vie

- Periphas, l’Ermite de la Mort

- Megara, l’Ermite du Temps

- Icarius, l’Ermite des Rêves

- Antiphales, l’Ermite des Passions

Si l’équipe de scientifiques a pu réunir ces données, c’est grâce aux écrits d’un des sages, ou plutôt une, car Megara était la seule femme des 5 Ermites. Du premier jour jusqu’au dernier, elle consigna ses découvertes et ressentis. Les premières années, les 5 Ermites ne se côtoyaient pas, comme le veut le statut d’Ermite. Puis, chacun se mit à chercher de son coté les réponses à ses propres questions dans l’immense cité qu’ils avaient pour eux seuls. Tout d’abord, Megara raconte qu’elle chercha à savoir comment Calyria pouvait être approvisionnée en oxygène et surtout comment celle-ci avait-elle été construite, sous l’eau je le rappelle. Elle ne trouva pas un seul indice, et plus tard, les autres Ermites rentraient bredouilles dans leur habitation chaque soir. C’étaient des gens qui cherchaient à comprendre, coute que coute. Il leur fallait des questionnements constamment mais surtout des réponses ! Pour eux, la vie était une énigme qu’il fallait résoudre avec le peu de temps qu’on leur laissait.

Megara raconte qu’elle changea de questionnement, mais sa curiosité lui faisait toujours revenir à ce mystère. Finalement, après de longues séances de mure réflexion, elle se décida à aller consulter ses confrères. Ensemble, ils se concentrèrent donc à cette insondable question. Le fait est que la réponse se trouvait en fait sous leur nez. Vous n’êtes pas sans savoir que les Grecs sont polythéistes et vénèrent les dieux de l’Olympe. Comme toute bonne ville antique, Calyria possédait donc des temples en l’honneur d’Athéna, de Zeus ou bien d’Apollon. Cependant, ce ne sont pas ces immenses et fastueux temples qui recelaient un secret. En effet, c’était le minuscule temple de Charon, le passeur. Celui-ci n’était composé que d’un petit bâtiment modeste avec un autel en pierre et une statue d’une trentaine de centimètres du passeur des Enfers. Lorsque les Ermites le découvrirent, au milieu du dédale de ruelles de l’immense cité, ils furent pris de stupeur. Qui avait érigé ce temple ? Pourquoi ériger un monument à la gloire d’un individu qui n’était pas un dieu, mais qui en plus emmenait les Hommes de vie au trépas ? C’était bien trop louche pour ne pas cacher un mystère. Et ils avaient raison. Un soir, alors que ceux-ci visitaient pour l’énième fois le temple afin de trouver un indice quelconque, quelque-chose de prodigieux se passa. La pierre au-dessus de l’autel coulissa sur le côté, laissant paraitre une ouverture béante. L’autel était creux. Pour couronner le tout, ils virent une femme de grande prestance sortir par l’ouverture. Elle était habillée étrangement, d’une robe longue avec des broderies et elle portait sur la tête une tiare dorée. Elle semblait affolée. La femme se jeta aux pieds des sages et leur expliqua que son royaume était en proie à une attaque d’orques féroces. Ils ne comprirent pas un mot aux cris de terreur que lançait la jeune femme. Ce n’était pas une incompréhension liée à la langue, étrangement, mais bien une question de vocabulaire. La jeune femme disait qu’elle était une « princesse venue d’un royaume lointain ». Une fois calmée, elle leur apprit que l’autel de Charon était en fait un portail qui permettait de voyager à travers différents mondes. Les Ermites y virent alors des possibilités infinies, comme par exemple de nouvelles façons de penser, de nouvelles connaissances à acquérir dans cette infinité spatio-temporelle. Ils se jurèrent alors de passer le restant de leurs jours à arpenter ces multiples mondes. Peu à peu, ils se donnèrent le titre de Gardiens du Passage et lorsque la cité de Calyria fut réquisitionnée en tant que sa fonction de base, c’est-à-dire un refuge, les 5 Ermites virent cela comme une menace à la tranquillité des différents mondes et firent en sorte que la cité soit oubliée à jamais.

Vous vous en doutez, cela fonctionna pendant plusieurs centaines d’années, jusqu’à l’arrivée en 2003 de l’opération Atlantide II, car c’est ce que l’on croyait trouver à la naissance du projet. Les Ermites, biens que Gardiens du Passage, finirent par dépérir et la dernière note de Megara expliquait comment la cité avait été construite. Elle était là depuis la nuit des temps, avant toute civilisation. C’était identique pour chaque monde qu’ils avaient visité. Bien sûr, il y avait des différences d’un monde à l’autre mais il y avait à chaque fois une vaste cité qui semblait n’être là que pour accueillir le portail. La dernière question de Megara portait sur celui qui avait créé tout cela. Charon lui-même peut-être ? Moi-même qui vous raconte cette histoire, je n’en ai pas la moindre idée…

Les notes de Megara ne furent pas vaines, car elles furent lues par les 5 grosses têtes de l’opération Atlantide II, renommée opération Calyria II. Ceux-ci pensèrent évidemment que ce n’était que les digressions d’une vieille folle morte d’ennui mais lorsqu’ils virent l’autel de Charon, ils comprirent que tout était réel. D’après les personnes qui les accompagnaient, ils ont à ce moment là demandé à être seuls dans la cité pour quelques jours, sous prétextes de recherches plus poussées. Lorsqu’on revint les chercher la semaine suivante, telle ne fut pas la surprise générale lorsqu’ils constatèrent que la cité s’était tout bonnement évaporée. Encore une fois… On ne revit plus jamais l’équipe de scientifique, composée de quatre hommes et d’une femme…

Aujourd’hui, tout a changé. La cité a été réaménagée de manière plus moderne. Vous l’avez compris, les 5 chercheurs avaient décidé de reprendre le flambeau. Cependant, ils furent plus organisés que leurs défunts confrères. Ils recrutèrent donc beaucoup de gens. Il y avait cinq catégories d’employés :

- Les Scribes, toutes les personnes chargées de l’administration, c’est-à-dire des travaux d’archivage principalement

- Les Sinonistes, du nom d’un espion grec. Ce sont les personnes chargées de la protection de la citée, c’est-à-dire de la garder secrète aux yeux du monde entier. Ils font aussi office de représentants de l’ordre.

- Les Hoplites, les moins nombreux. Ceux sont ceux qui sont chargés de protéger les mondes du Passage via des missions bien précises.

- Les Strato, raccourci de « stratologon » qui signifie recruteur en grec. Ceux sont, comme leur nom l’indique, ceux qui ont pour mission de recruter les Hoplites parmi la population.

- Les Ictinos, du nom de l’architecte du Parthenon, ce sont globalement les gens chargées d’entretenir la ville. Ceux sont d’ailleurs eux qui ont fait les travaux de modernité dans Calyria.

La cité est ainsi découpée en plusieurs quartiers distincts, un pour les habitations, la cité étant sous-marine, il est plus pratique de fournir un logement, un pour l’administration, où siègent les fondateurs, un pour les hoplites, dans lequel se trouve le Passage, un pour les Ictinos et enfin un pour les loisirs et les besoins vitaux, comme des magasins par exemple, qui sont tenus par une poignée d’employés à tout faire.

Il est évidemment possible de quitter Calyria, les employés ne sont pas emprisonnés mais on essaie de restreindre les sorties au maximum pour éviter au maximum tout ébruitement du grand secret de cette cité cachée.

Cela fait donc plus d’une dizaine d’année que ce système fonctionne très bien. Dans ce jeu, vous incarnerez des Hoplites qui parcourent les mondes pour les protéger. Vous vivrez des aventures palpitantes dans des endroits fabuleux. Peut-être dans l’espace, peut-être sous terre ou sous la mer, qui sait ? Rappelez-vous bien que la seule limite du Passage, c’est l’imagination…