Renaissance 2201 - The Game
Renaissance est à la fois un univers et un jeu. Pardon, deux jeux. Le premier est centré sur le système solaire et plus particulièrement sur la Terre, une planète pacifiste et insouciante. Le second est plus brutal et a comme cadre un certain nombre d’autres systèmes planétaires, dans une athmosphère de guerre perpétuelle. Les deux peuvent se rejoindre et les deux humanités décrites ici ont beaucoup de choses à s’apprendre. Nous nous projetons en l’an 2201, dans un univers qui reste le nôtre mais qui a subi certaines évolutions majeures. La première est celle qui a vu apparaître sur Terre une « nouvelle » humanité qui se nomme elle-même les Enfants de Gaïa. La seconde c’est l’apparition d’une caste de guerriers dévoués à la défense de ce Paradis. La troisième et peut-être la plus importante c’est la découverte des Mentats, des humains dotés de toute une panoplie de pouvoirs mentaux. Les liens entre ces trois axes deviendront évidents lorsque vous aurez lu le reste ! Néanmoins, il nous reste à vous dire que l’univers que l’on vous propose est une perspective sur notre futur qui nous a semblé intéressante à explorer ; nous espérons que vous vous prendrez au jeu. Dans la mesure où toute personne qui s’apprête à incarner un personnage dans cet univers peut être amenée à s'insérer dans un style de jeu qui ne lui est pas familier, il nous semble utile de préciser encore un certain nombre de points. Jouer un pacifiste illuminé (12 humains sur 13 dans le système solaire!), quel intérêt me direz-vous? Aucun, sauf si le-dit pacifiste peut se frotter à un monde un peu plus hostile que celui qui l’a vu naître…Imaginons ce terrien (pardon, cet enfant de Gaïa !) envoyé en mission diplomatique sur un monde moins paradisiaque que la Terre du 23ème siècle, par exemple Mars. Et bien c’est là que les Athéniens s’atteignirent…Notre terrien ne sait ni mentir, ni tricher, il ne conçoit pas la violence comme une solution, bref il est désarmé face à des êtres qui, physiquement, sont en tout point semblables à lui, mais qui ont des conceptions, dirons-nous, différentes de la vie...Là, vous le voyez l’intérêt qu’il peut y avoir à jouer un terrien ? Dans le premier univers, c’est l’ensemble du système solaire qui est exploré et même si il est centré sur Gaïa et qu’il est vu à travers les yeux de ses habitants, dites-vous qu’il n’y a pas qu’un monde habité et que la Terre ne contrôle pas (encore ?) grand chose. D’autres planètes ainsi que des myriades de colonies indépendantes forment une confédération solaire, dont le pouvoir est extrêmement limité et dont la seule arme est une flotte de défense peu entreprenante. Le système solaire est donc, pour l’essentiel encore au stade où il se cherche une identité et où chacun tire la couverture à soi. Une variété de conceptions politiques, de conditions d’existence se croisent donc sans cesse, mais au cœur de cette diversité une certitude, une ancre permet à l’humanité de garder une conscience de son identité, et c’est…la Terre.
« Deux siècles que l’humanité est entrée dans le troisième millénaire. Le vingtéunième siècle fut, n’en doutons pas, celui de tous les dangers pour la Terre. Mais des hommes et des femmes de bonne volonté luttèrent inlassablement contre le chaos et la mort, contre le profit aveugle et l’égoïsme meurtrier. Ces gens avaient un nom: les rêveurs. Et de leurs rêves vinrent la lumière et l’espoir. Lorsque les instances dirigeantes de l’ONU, de l’UE, de la Fédération Asiatique, de l’Union Panafricaine et de certaines multinationales furent en leur pouvoir, alors ils purent édifier un monde neuf et exempt de l’infâme corruption qui jusque-là le minait. Une courte guerre civile et un exode extraterrestre des plus intransigeants de ceux que l’on appelerait les sangsues furent les maux nécessaires à un changement draconnien de cap. La planète fut unie sous une bannière unique, celle de l’Entente, et le salut de chacun ainsi que son bien être devinrent les priorités de tous. Un nouvel âge d’or commençait pour l’humanité. Un âge de paix et de prospérité. Un âge dans lequel les échanges n’étaient plus basés sur la possession et la volonté d’accumuler des richesses, mais sur le désir de partager et de communier. Un continent artificiel, crée par cette humanité nouvelle symboliserait à tous jamais cette renaissance : Atlantis. Lentement les hommes retournèrent vers la nature qu’il avaient vue si près de disparaître, et les cités se vidèrent devenant ainsi les témoins muets d’une époque maudite. Envahies par la végétation et réduites à l’état de ruines, elle sont, deux siècles plus tard les derniers vestiges d’une civilisation dont la longue agonie accoucha d’un paradis. Mais comme si le destin s’acharnait à nouveau, la Terre ne put goûter que très peu de temps sa joie retrouvée et l’invasion des Akéens faillit sonner le glas du doux rêve. Il y a cent trente et un ans le premier astronef alien s’engagea dans notre système solaire et attaqua les postes les plus avancés de l’humanité. La Terre était seule pour mener le combat, les colonies indépendantes n’ayant assurément pas les moyens de se défendre elles-mêmes. Et malgré sa volonté de trouver une solution pacifique, la Terre fut obligée de se défendre. Elle le fit, mais avec tant de réticences que ses forces ne cessèrent de reculer. Alors que la situation empirait, un groupe, jusqu’ici parfaitement inconnu, fit son apparition et prit le contrôle de l’armée et de la flotte. Ce groupe était celui des solitaires, des individus en révolte contre le système de l’Entente et qui cultivaient en eux une violence glacée et meurtrière. Leur chef, l’amiral Protéus, s’empara du commandement suprême et se fit remettre par l’Ecclesia les pleins pouvoirs militaires. Son organisation, contrôlant désormais tous les maillons de la chaîne de commandement, se révéla au grand jour et prit le nom de Caste. Elle allait, à terme, se substituer à la force de défense. Paradoxalement son apparition fut la condition sine qua non de la survie de la Terre. La guerre fut longue et pénible. Jusque là les humains n’avaient pour eux que le nombre (les Akéens étant loin de leurs bases…) et leur connaissance du terrain. Avec la Caste il eurent la détermination et la volonté farouche de vaincre. Enfin fut lancée la première contre-offensive victorieuse, un coup d’éclat qui redonna courage aux humains. Dès lors la Caste vola de victoire en victoire, jusqu’à repousser définitivement, vers la fin du vingtéunième siècle, les Akéens hors de notre système. Ce fut le début de la Grande Paix. Ce fut aussi le début de la Confédération Solaire et de son organe de contrôle, le Synédrion. Ce futégalement l’heure pour chacun de compter les pertes et de rétablir un minimum d’ordre. Certaines colonies se fédérèrent, d’autres établirent une hégémonie sur leurs voisines, quelques-unes encore restèrent indépendantes et survécurent par leurs propres moyens. La Terre, pendant ce temps, achevait sa transformation et son peuple changeait de nom : ils étaient désormais les sages Enfants de Gaïa, les gardiens, les protecteurs d’une planète vivante qui ne tarderait plus à se manifester à eux. En effet vers le milieu du nouveau siècle son appel fut entendu pour la première fois. Moins d’une vingtaine d’années plus tard, pour une raison inconnue, la Caste décidait de quitter le système solaire en emportant avec elle ses secrets et sa connaissance de l’univers externe. Il y a trente ans et la Flotte de Défense a depuis repris le rôle de protection du système. Un sytème qui pour le moment semble stable et serein. Pour le moment… »
« Guaine Fart, Premier Bibliothéquaire de l’Université Protéus à Utopia. »