Les sacrifices

Les sacrifices sont un élément courant de la vie des peuples de Catchaluk. Seul moyen efficace de nourrir les dieux, ils permettent de calmer leur colère, obtenir des pouvoirs pour les prêtres, honorer un qetec ou simplement attirer les faveurs d’un techualt sur un village. Les sacrifices doivent toujours être exécutés par les prêtres ou être guidés par celui-ci sans quoi il n’a qu’un effet moindre et il se fait toujours sur un être vivant (sauf pour les plantes).

Les types de sacrifices

Si les sacrifices humains sont les plus impressionnants et les plus efficaces, on trouve en réalité tout un ensemble de sacrifices différents pour contenter les divinités :

-les offrandes : il peut s’agir de nourriture ou de richesse. Ces offrandes ne sont pas des sacrifices et ne pourront pas vraiment calmer ou nourrir un dieu. Au mieux elles permettront de retarder légèrement sa colère ou viendront en complément des sacrifices pour s’attirer de plus grandes faveurs.

-les sacrifices de plantes : certaines plantes comme le tabac, la coca, certaines fleurs ou encore le maïs sont réputés pour être des plantes sacrées et supérieures aux autres. Ce type de sacrifice est plutôt rare sauf lors de certaines cérémonies ou face à des divinités aux envies particulières. Par exemple on sait que certains techualts apprécient particulièrement recevoir régulièrement des sacrifices de maïs en grande quantité dans les régions agricoles.

-Les sacrifices d’animaux : il s’agit de la forme de sacrifice la plus commune surtout dans les petites communautés ou les sacrifices humains ne sont pas toujours possibles. Plus la créature sacrifiée est de grande taille et dangereuse et plus le sacrifice sera réputé efficace.

-Les sacrifices de sang : pratiqué par des personnes de haut rang ou dans de petites communautés pour avoir à éviter d’effectuer un sacrifice humain, ces sacrifices sont toujours effectués par des personnes volontaires. Les sacrifices de sang peuvent prendre de nombreuses formes qui restent le plus souvent douloureuses pour le pratiquant. La plus simple consiste à se couper à l’aide d’un couteau et verser un peu de sang mais cette forme est rarement utilisée par les prêtres disposant d’un temple car elle est considérée comme la moins efficace pour nourrir les dieux. En effet les prêtres pensent que la souffrance du sacrifiant nourrit autant les dieux que son sang et on trouve de nombreuses formes de sacrifice de sang impressionnant.

-Les sacrifices humains : forme la plus efficace de sacrifice pour nourrir un dieu et attirer ses faveurs, ses sacrifices sont d’autant plus efficaces que l’humain en question est important. Le sacrifice peut prendre de nombreuses formes dont les plus courantes sont la saignée à mort, la décapitation ou l’arrachage du cœur après avoir ouvert le ventre. Ces sacrifices peuvent se faire sur des volontaires ou non et sont rares dans certaines communautés isolées de petite taille ou chez les akoutlals. Les corps des sacrifiés sont ensuite brulés, abandonnés en forêt ou enterrés selon les traditions du peuple.

-les sacrifices de techualts. Particulièrement rares, il s’agit d’aller prendre l’idole d’un tehcualt encore vivant et de le briser ou le brûler sur l’autel d’un autre tehcualt. De manière globale (même chez la plupart des zacoalts) cela reste perçu comme un crime particulièrement grave et abject.

Le cannibalisme rituel

Si le cannibalisme est une chose normalement proscrite au sein des nombreux peuples de Catchaluk, il existe certains cas où il est toléré voir même encouragé. Ces cas sont toujours fortement ritualisés, réservés à une élite et concerne une catégorie précise de personnes. A noter que ces cas de cannibalisme sont les seuls cas ou un sacrifice fait à un dieu peut être mangé. On distingue principalement trois situations :

-la mort d’un haut prêtre : lorsqu’un haut prêtre meurt au sein de l’empire atlec ou un lipolt des royaumes zacoalt meurt sacrifié (le plus souvent par choix à l’approche de la mort), celui qui doit assurer sa succession mange rituellement son cerveau et souvent garde son crâne en pendentif ou sur une ceinture. Par ce rituel il est censé prendre sa fonction et une part de l’esprit du défunt restera pour le guider.

-la capture d’un chef ennemi : lors de conflits de grande ampleur, lorsqu’un général ennemi est capturé, ce dernier est normalement sacrifié avec tous les honneurs (sans qu’il y ait déshumanisation). Les choses vont plus loin particulièrement chez les zacoalts, tiguis et dans certains cas chez les cutchakans puisqu’une fois sacrifié, le chef vainqueur s’il a trouvé son adversaire puissant et honorable va manger les bras et jambes de son adversaire en compagnie des guerriers qui l’ont le mieux servi (généralement les officiers ou les combattants ayant fait le plus de prisonniers).

A noter qu’hors de ces cas précis et de quelques autres cas de rituels locaux, le cannibalisme est vu comme une chose répugnante, une activité qui offense les dieux eux même, quand bien même il aurait été pratiqué pour survivre. Les personnes pratiquant le cannibalisme non rituel sont considérées comme des hérétiques indignes d’être sacrifiés ou même d’être réduits en esclavage et sont condamnés à mort dès qu’ils sont découverts.