Les conflits
Les conflits ne sont pas une chose rare dans le monde de Catchaluk. Ils sont cependant difficiles à définir tant leur ampleur peut varier.
Les conflits mineurs
Les guerres tribales
Les guerres tribales sont de petits conflits entre tribus voisines dont les buts peuvent être aussi divers que savoir à qui appartient un territoire, régler une dette de sang, régler un désaccord commercial, prouver sa supériorité, savoir à qui appartient un terrain agricole… Ces conflits à petite échelle sont généralement soumis à de nombreuses règles rituelles et le lieu et le moment sont prévus d’un commun accord par les prêtres et chefs de clan. Il est de coutume que chaque tribu concernée n’envoie que des guerriers ayant accompli leur formation. La tribu vainqueur est généralement celle dont les guerriers ont survécu et elle remporte le litige qui l’opposait à l’autre tribu. Lors de ces conflits, il est interdit pour les participants de capturer des adversaires que ce soit pour en faire des sacrifices ou des esclaves.
Une fois le vainqueur déterminé et le litige tranché, un certain nombre de rituels doivent être observés. Le vainqueur doit s’occuper des obsèques et soins de l’ensemble des combattants ayant participé et faire un grand festin pour l’ensemble des deux tribus. Le vaincu doit quant à lui donner l’une de ses femmes et l’un de ses enfants en mariage et le chef doit confier son fils au chef adverse durant 5 ans.
Ces guerres tribales très codifiées n’ont rien à voir avec les raids que pratiquent certaines troupes armées et clans dont le seul but est d’acquérir quelque chose par la force, obtenir des sacrifices ou encore se venger. Les guerres tribales sont un outil de justice et non de vengeance.
Les raids
Les raids sont des attaques contre de petits villages ou convois dans le but de prendre leurs biens, nourritures ou de capturer des personnes à sacrifier. Généralement très mal vus, ils sont surtout l’apanage des bandits, mercenaires mais aussi des tiguis et dans une moindre mesure les cutchakans et oxotllis. Ne respectant aucune règle formelle, ils visent souvent de petites communautés isolées et faibles. A noter qu’il arrive que des raids soient aussi organisés par les atlecs, certains wachupes y voyant un moyen de mater rapidement toute forme de révolte ou de faire un exemple avec un village n’ayant pas respecté ses engagements.
Les guerres rituelles
Les guerres rituelles ou conflits rituels sont certainement les conflits les plus communs. Assez proches des guerres tribales dans le sens où ils sont assez ritualisés et doivent respecter certaines règles, les conflits rituels sont des batailles organisées une fois par an dans un lieu précis et avec des participants précis. Cependant, contrairement aux guerres tribales le but n’est pas ici de résoudre un conflit mais plutôt de permettre aux participants d’obtenir des sacrifices mais aussi de déterminer qui a l’ascendant sur l’autre. Généralement le vainqueur de la guerre rituelle reçoit du perdant que ce dernier lui verse un tribut symbolique ou non durant une année. De part ce fait, les guerres rituelles ont une certaine importance politique puisqu’elles permettent de tester les forces de ses adversaires potentiels.
Si les guerres rituelles se font toujours avec des forces plus ou moins similaires, leur échelle peut grandement varier. En effet, on peut autant les retrouver entre petits villages qu’entres grandes puissances. De plus, bien qu’elles entrainent de nombreux morts et blessés, ces conflits sont considérés comme la forme la plus saine de conflit et l’endroit le plus honorable pour un guerrier pour être capturé ou tué. Ainsi chez les zacoalts ces guerres sont l’un des principaux moteurs de l’ascension sociale.
Les grandes guerres
D’une bien plus vaste ampleur que les conflits tribaux, les grandes guerres opposent généralement deux royaumes, cité-états, ou groupes de tribus. Ces conflits de grande ampleur ont le plus souvent des visées de domination territoriale et ne suivent aucune règle.
Durant souvent de longues semaines voire mois, ils sont souvent une bonne occasion pour les participants de s’approvisionner en esclaves, sacrifices et de mener des raids sur des tribus restés neutres.
De par leur ampleur, les grandes guerres nécessitent un grand nombre de troupes et une toute autre organisation que les guerres tribales. Ainsi on y trouve non seulement une hiérarchie et une stratégie, mais la nature même de l’armée est différente. Dans les grandes guerres les guerriers ne constituent en réalité qu’une minorité de troupes d’élite jouant parfois le rôle de sous-officier ou étant assigné à des taches particulières. La majorité des troupes est le plus souvent constituée d’esclaves ou d’habitants enrôlés plus ou moins volontairement contre une certaine somme et la promesse de richesses à venir.
Du fait de l’absence d’animaux de trait et de roues, une part importante des armées est constituée de porteurs, serviteurs et artisans chargés d’acheminer la nourriture, les munitions etc… On compte généralement une de ses personnes de soutien ou de transport pour deux combattants même si dans certaines armées ce nombre est réduit par l’utilisation de lamas. Quoiqu’il en soit cette contrainte a plusieurs conséquences. Tout d’abord, le manque d’approvisionnement fait que les armées peuvent difficilement parcourir de grandes distances en territoire ennemi puisqu’il faut à la fois nourrir les combattants et non-combattants. Pour les mêmes raisons les sièges de longue durée sont extrêmement rares puisque les assiégeants souffrent généralement plus rapidement de la faim que les assiégés. D’autre part cette surabondance d’hommes a pour effet d’allonger considérablement les colonnes constituées lors du déplacement des armées. Pour pallier à cela, il arrive souvent qu’une armée soit divisée en plusieurs colonnes qui se rejoindront sur le lieu de la bataille, même si cela a pour effet de rendre chaque colonne plus vulnérable aux escarmouches.
Pour ce qui est des batailles en elles-mêmes elles se font une grande majorité du temps dans des territoires hors des villes, idéalement dégagées. Les manœuvres consistent alors le plus souvent à tenter d’encercler ou le prendre à revers et les ordres sont donnés aux différentes unités par le biais de drapeaux, tambours, sifflets, conques ou signaux de fumée. Il arrive parfois que les combats se poursuivent jusque dans les villes des vaincus où les temples et pyramides servent de structures défensives. Cependant, lorsqu’une cité est fortifiée les sièges sont relativement rares. En effet la plupart des peuples à l’exception des itzocs ne disposent pas d’armes de siège autres que des béliers et échelles. Aussi les cités entourées de murailles épaisses en pierre ne peuvent être prises qu’à l’aide de personnes infiltrées ou au prix de très nombreuses pertes. A noter que ces murailles sont extrêmement rares.